La Banque de France a traité, l’an dernier, 2 324 dossiers de surendettement dans le Haut-Rhin (-12,6 %) et 2 741 dossiers dans le Bas-Rhin (-9,8 %), ce qui représente, avec 11,16 % en Alsace, une baisse qualifiée d’« historique ».

 

Philippe Gabarra, directeur régional de la Banque de France, et Nelly David, responsable du service des particuliers, notent une baisse historique de 11,16 % des dossiers de surendettement en Alsace, en 2015.

« Nous avons enregistré une baisse significative, qu’on peut qualifier d’historique, du nombre de dossiers de surendettement dans notre région : elle est quasiment deux fois plus forte (-11,16 %, soit 5 065 dossiers) que pour la France entière (-5,92 %) », relève Philippe Gabarra, le directeur régional de la Banque de France. « La baisse est plus forte dans le Haut-Rhin (2 324 dossiers, soit une chute de 12,6 %) que dans le Bas-Rhin (2 741 dossiers, -9,8 %) », ajoute-t-il.


38 540 euros de dettes en moyenne
Pour lui, la principale raison vient de la loi Lagarde, votée en 2010, qui porte pleinement ses fruits : « Ces dispositions permettent d’encadrer le crédit à la consommation. Les établissements bancaires sont également plus vigilants. » L’autre raison provient « des solutions pérennes retenues par les commissions de surendettement ».

Ces solutions ont été appliquées à 80 % des dossiers et consistent, entre autres, en des solutions amiables conclues entre les créanciers et les débiteurs (10 %), ou en l’effacement des dettes, lorsque le débiteur n’est pas en mesure de rembourser. Sinon, la commission peut proposer un moratoire jusqu’à deux ans quand la situation financière du débiteur est en mesure de s’améliorer par un retour à l’emploi, par exemple.
Néanmoins, et c’est une ombre au tableau, « le montant moyen de l’endettement a augmenté sensiblement pour passer à 40 253 € (+4,7 %) au niveau national et à 38 560 € dans le Bas-Rhin, un peu moins dans le Haut-Rhin. Cela est dû à l’augmentation de la part des dettes immobilières – qui sont d’un montant plus important -, qui représentent plus de 30 % dans le Bas-Rhin contre moins de 25 % l’an dernier », détaille-t-il.


« La solitude reste le premier facteur de paupérisation puisque les personnes seules représentent 63 % des dossiers. On enregistre également une hausse depuis quelques années des plus de 55 ans et des retraités. Ces derniers se retrouvent fragilisés financièrement à la perte d’un conjoint », indique Nelly David, responsable du service des particuliers à la Banque de France. Les accidents de la vie (maladie, divorce, décès d’un conjoint, chômage…) peuvent vite faire plonger dans le surendettement.

« Il pourrait y avoir moins de dossiers de surendettement si on arrivait à détecter les situations difficiles plus en amont. Mais les endettés craignent, en faisant part de leurs problèmes, de se voir priver de leurs moyens de paiement par les banques, alors qu’on pourrait demander un délai de grâce à l’amiable ou négocié en justice », regrette Régis Halter, directeur opérationnel de Crésus (Chambre régionale du surendettement social) Alsace.


De plus en plus d’hommes
Cette structure apporte son soutien aux personnes en situation de surendettement, mais aussi dans des opérations de microcrédit, dans l’accompagnement budgétaire… « Les hommes surendettés sont de plus en plus nombreux (60 % contre 55 % ces dernières années), avec des revenus moyens par dossier de surendettement de 2 040 € contre 2 200 € l’an dernier », poursuit-il.

Crésus note aussi que, chez les retraités et les salariés, les plans de remboursement des dettes – pouvant aller jusqu’à huit ans, sept ans à partir de juillet prochain - sont mis en place dans 43 % des cas, contre 26 % chez les chômeurs.
Les effacements de dettes sont plus importants (13 %) chez ces derniers contre 12 % chez les chômeurs et 3 % seulement chez les salariés.

 

Article paru dans le journal « L’ALSACE » du 19 janvier 2016

 

 

Les associations chargées de tester les «Points Conseil Budget» viennent d’être pré-sélectionnées. Une expérimentation doit débuter début février dans quatre régions françaises.


Il s’agit d’une des pierres angulaires du plan de lutte contre la pauvreté, programme pluriannuel dont la nouvelle feuille de route a été présentée en mars 2015. Tout au long de l'année 2016 un réseau de «Points Conseils Budget» (PCB), points d’accueil visant à prévenir le surendettement ou à aider les ménages à en sortir, va être déployé en Ile-de-France et dans les nouvelles régions Nord-Pas-de-Calais Picardie, Alsace-Lorraine-Champagne Ardennes et Midi-Pyrénées Languedoc Roussillon.


Si l’expérimentation doit être officiellement lancée début février, dès jeudi dernier une liste d’associations chargées de la mettre en œuvre a été proposée aux trois ministères concernés (Economie, Lutte contre l’exclusion, ainsi qu’Economie sociale et solidaire), a fait savoir le Secrétariat d’Etat en charge des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion. «Il reste encore un mois pour intégrer un grand acteur qui nous aurait éventuellement échappé», souligne-t-on au Secrétariat d’Etat qui veut le dispositif le plus ouvert possible.


Un appel à candidature avait été lancé en octobre 2015 en vue de tester le mécanisme. Ces travaux avaient accéléré courant 2014, à la suite de la censure par le Conseil Constitutionnel du «fichier positif». Serpent de mer, ce projet de registre des crédits souscrits par les particuliers était considéré par ses partisans comme un outil efficace contre le surendettement, mais à l’efficacité difficile à démontrer pour ses opposants. En comparaison, le développement d’une politique publique en la matière, au travers des PCB, est bien plus consensuel.


Vers un label
Concrètement, le dispositif se découpe en deux niveaux : le premier (dit «PCB 1») regroupe les structures en contact direct avec les ménages fragiles venant solliciter un conseil ou dont la situation budgétaire se dégrade. On y retrouve par exemple des centres communaux d’action sociale (CCAS), des associations familiales (UDAF) ou encore la Fondation Agir contre l’Exclusion (FACE). Le second niveau («PCB2») s’adresse, lui, à des acteurs - comme la fondation Crésus ou le Crédit Municipal de Paris (tous deux également présents en PCB 1) - chargés d’analyser les dossiers les plus complexes et de contacter directement les créanciers (banquiers, opérateurs téléphoniques...).


Dans l’esprit de ses concepteurs, l’expérience est le prélude a un développement progressif des PCB sur l’ensemble du territoire. A terme, l’idée est que malgré le grand nombre d’acteurs impliqués dans l'accueil des ménages surendettés, les «Points Conseil Budget» deviennent une sorte de label avec une identité et une fonctionnement commun

 

Article internet paru dans « Les Echos » du 16 01 2016 - (édition journal du 18 1 2016). 
Ecrit par Edouard Lederer

 

Trois mois après le drame familial d'Haubourdin,

Un couple de 73 et 69 ans a mis fin à ses jours le 30 décembre dernier à Uchacq-et-Parentis dans les Landes. Les septuagénaires se sont suicidés alors que leur maison venait d'être vendue aux enchères. Ils avaient caché leur surendettement à tout le monde, y compris à leurs enfants.

 
La nouvelle a mis ce village d'un peu plus de 550 habitants sous le choc. C'est le fils des nouveaux propriétaires de la maison (vendue quelques jours plus tôt aux enchères) qui a découvert les corps de ce couple de 73 et 69 ans le 30 décembre dernier vers 12h. Il avait déjà commencé à entreposer ses affaires dans la grange mais ce jour-là, il devait prendre possession de la maison. Il a remarqué que la porte d'entrée était ouverte. Il est entré et a vu les deux corps.

Un couple bien inséré dans la commune

Cet homme de 73 ans et son épouse de 69 ans étaient très bien insérés dans la commune. Elle était bénévole aux Restos du cœur, il était un membre actif de l'association des Paralysés de France pour laquelle il avait longtemps occupé le poste de responsable départemental. Son épouse, avec qui il s'était remarié plusieurs années auparavant, était une directrice d'école à la retraite. Le couple vivait depuis 8 ans à Uchacq-et-Parentis. Tous les ans, il participait au dîner des anciens. Toutes les semaines, l'épouse participait à la randonnée des retraités du village. Elle avait trois filles, il avait un fils mais personne dans leur famille ou dans le village ne savait qu'ils étaient endettés au point de se faire expulser de leur maison et de mettre fin à leurs jours dans la foulée.

Une dette de 71 000 euros

Leurs enfants ont découvert leur dette en même temps qu'ils ont appris leur suicide. Ils avaient laissé une lettre à leurs proches mais beaucoup de questions demeurent et notamment le pourquoi de cette dette de 71 000 euros contracté auprès d'une banque. C'est d'ailleurs l'établissement bancaire, le créancier, qui a mis en vente la maison. Les enfants réclament aujourd'hui une autopsie même si le suicide ne fait aucun doute, confirmée par les analyses toxicologiques. Ils veulent comprendre pourquoi leurs parents sont morts sans avoir jamais parlé de leurs difficultés.
Pour mettre fin à ses jours, le couple a avalé une dose mortelle de médicaments avant de se trancher les veines.
 
Radio Crésusvous présente ses meilleurs voeux 2016

En cette nouvelle année 2016, Crésus vous présente ses meilleurs vœux solidaires, forts de fraternité et d'espoirs partagés et s'engage plus que jamais à continuer la lutte contre l'exclusion sociale...

 
Que 2016 renforce notre courage et notre humanisme rendus encore plus précieux par les durs évènements de 2015.

Venez soutenir notre action (+ 20 ans d'expérience) et partager des valeurs humanistes.

L'association CRÉSUS RHÔNE, membre de la Fédération CRÉSUS, recherche des bénévoles (6) pour informer, conseiller et accompagner ses bénéficiaires en difficultés financière et leur apporter des solutions adaptées (accompagnement budgétaire, dossier de surendettement Banque de France, médiation bancaire, vérification des créances...).

Le(s) bénévole(s) bénéficie(nt) d’un parcours d’intégration (accompagnement en binôme) et de formations régulières assurées en interne ou par le réseau.
 
  • Vous êtes de formation supérieure et/ou avec une expérience professionnelle dans la banque, le droit, l’action sociale.
  • Vous êtes disponibles une demi-journée minimum par semaine pour accompagner individuellement les ménages en situation de malendettement - surendettement.
 


CRÉSUS RHÔNE : 06 45 58 89 96

 
 

 

L'association 60 000 rebonds accompagne les entrepreneurs français fragilisés par une faillite pour rebondir dans un nouveau projet professionnel.

Tous les membres et partenaires bénévoles de 60000 rebonds Grand Est souhaitent mobiliser les compétences de ces femmes et hommes qui osent entreprendre et qui sont indispensables à la vitalité de notre pays.
 
Pour en savoir plus, rendez-vous sur notre site ou contactez notre chargée de mission Annick Sittler au 07 71 89 15 92 ou par mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Pour en savoir plus  www.60000rebonds.com 
 
Pour de plus amples renseignements, voici également un lien vers un article très complet:
 
 

Monsieur Jean-Louis KIEHL, président de la Fédération Française des Associations CRÉSUS, a reçu la légion d'honneur le jeudi 29 janvier 2015 à la Faculté de Droit de Strasbourg en présencede nombreux collaborateurs et amis. 

Roland TENDLER (président d’honneur d’Avenir CAPA), Georges WIEDERKEHR (ancien doyen de la faculté de droit) et Jean WALINE (ancien président et professeur émérite de l’Université Robert-Schuman de Strasbourg) ont eu la fierté d'évoquer le parcours brillant de Monsieur KIEHL.
Capacitaire en droit, lauréat d'un DEA en droit des contentieux, il a été pendant une dizaine d'année délégué du médiateur. Depuis 2008, il est le fervent défenseur de la lutte contre le surendettement et l'exclusion financière et sociale.
Il a notamment développé 3 grandes idées :
la DÉTECTION PRÉCOCE du surendettement avec la création inédite d'une plateforme partenariale avec les établissements de crédit,
La PRÉVENTION en agissant, entre autres, auprès des pouvoirs publics et des acteurs du crédit pour rendre leurs pratiques plus responsables.
Son dernier grand projet l'ÉDUCATION et l'accompagnement des personnes à risque avec Dilemme, un programme innovant d'éducation budgétaire et financière pour tous.
Aujourd'hui, cette décoration plus que méritée met en exergue le dévouement et l'enthousiasme dont il fait preuve quotidiennement dans ce combat.
 
 

Face à la barbarie du 7 janvier 2015, CRÉSUS exprime toute sa solidarité aux équipes de "Charlie Hebdo" et présente ses plus sincères condoléances aux familles et proches des victimes. 

Pilier de la démocratie, la liberté d'opinion et d'expression vient de subir une terrible attaque. 
 
Plus que jamais CRÉSUS défend les valeurs fondamentales de liberté, de tolérance et d'humanité.
Unis, fraternels, solidaires : " Nous sommes Charlie " pour la liberté de la presse et toutes les libertés républicaines.
 
 
 

CRESUS et la Fédération Bancaire Française, avec le soutien du Conseil Général et en partenariat avec d'autres associations, ont participé au lancement des Journées du budget dans le Bas-Rhin.

62 actions sont organisées sur tout le territoire : ateliers, jeux, projections, permanences et conseils, tous les ingrédients sont là pour vous réconcilier avec le mot budget !
 
Télécharger le guide "Budget grande vitesse" réalisé dans le cadre de ces journées du budget.
 

Après 7 ans de combat au service de l'emploi et pas moins de 142 rencontres organisées Paul Landowski sort un ouvrage "L'emploi un combat".

Il y relate son parcours lors de ses périodes de recherche d'emploi et comment Café Contact de l'Emploi a vu le jour : alors qu'il  organise une rencontre avec des employeurs dans un café de Strasbourg pour retrouver un emploi, sans le savoir Paul vient de créer un nouveau mode de recrutement qui brise les codes actuels et qui permet à tout demandeur d'emploi de retrouver un job.

Synopsis :

Ce livre est un combat moral, historique, perpétuel et très certainement une mission pour ne jamais accepter le fatalisme, les règles établies et permettre à tout humain de rester digne, debout, d’accéder à un rendez-vous pour un emploi et de retrouver un travail. 

Résister, dire non, se battre et affronter sans heurter, mais avec conviction, pour pouvoir briser les idées reçues et vaincre les a priori ! 

"L’actualité a rattrapé ma naïveté, comme un cheval qui s’emporte au galop et je reste malgré tout optimiste, car je préfère une société qui fait rêver, plutôt qu’une société figée et sans issue. 
La liberté de penser, d’agir, de faire et d'entreprendre sont les outils incontournables d’une société dite libérale au sens de la liberté et d’une société évoluée. Ni droite, ni gauche seront mes maîtres mots, car je les laisse aux professionnels de la politique, qui est un métier à part entière. 
 
Je suis le partisan convaincu d’une société ouverte, libre, progressiste où chacune, chacun d’entre nous peut s’exprimer dans un travail qui lui plaît, sans être stigmatisé dans une quelconque catégorie ou code. Le travail n’est pas une punition : il doit être rendu accessible à tout citoyen. 
 
Nous sommes en quelque sorte l’héritage de nos parents, grands-parents et ancêtres, et perpétuons un mode de pensée et de fonctionnement. Combien il est parfois compliqué, quand nos origines viennent de partout et nulle part, de s’y retrouver, de retrouver nos racines et nos repères ! 
 
L’emploi, un combat est une étape de ma vie et je souhaite vraiment que cet ouvrage remette du baume au cœur de nos concitoyens et puisse créer le débat public de l’accès à l’emploi, mais avant tout, qu’il mette le projecteur sur le retour au bon sens !"
 
"L'emploi : Un Combat" de Paul LANDOWSKI, paru aux éditions Baudelaire dans la collection "Les 3 colonnes".
 
A retrouver dans toutes les bonnes librairies de France, Belgique et Suisse et à lire sans modération !
 
Paul Landowski est le fondateur du « Café Contact de l’Emploi », à retrouver sur le site www.cafecontactemploi.fr