En novembre écoutez le mois de l’ESS !
Bienvenue sur Radio CRÉSUS en ce samedi 5 novembre 2016 !
Emission spéciale CRÉSUS consacrée au mois de l’Economie Sociale et Solidaire.
L’Économie Sociale et Solidaire au secours des entreprises en difficulté ! Mythe ou réalité ? L’ESS peut-elle prévenir, voire enrayer, les difficultés des entreprises ?
En France, chaque année ce sont près de 63 000 entreprises qui défaillent.
Cela représente une défaillance d’entreprise toutes les 8 minutes.
- 2 % des entreprises font l’objet d’une sauvegarde
- 28 % d’un redressement judiciaire
- et 70 % d’une liquidation
Ce sont les très petites entreprises et petites et moyennes entreprises les plus touchées : elles représentent 98 % des entreprises en France.
La vie économique est marquée à la fois par un grand nombre de créations et de cessations d’activité.
L’enjeu économique et social est crucial.
Préserver un tissu entrepreneurial, c’est préserver et aussi développer l’emploi, c’est assurer le maintien et la transmission du savoir-faire de l’entreprise et des compétences de ses collaborateurs, c’est assurer une dynamique sur un territoire et en tirer tous les bénéfices induits en termes de logement, de commerces et de vie sociale.
Et l’Économie Sociale et Solidaire dans tout ça ?
L’ESS est indéniablement concernée.
L’économie sociale et solidaire rassemble aujourd’hui plus de 221 000 établissements employeur en France et représente 10 % du Produit Intérieur Brut.
Les entreprises de l’économie sociale et solidaire emploient plus de 2,36 millions de salariés : 1 emploi privé sur 8 relève de l’ESS en France.
Les entreprises sont-elles moins exposées aux défaillances lorsqu’elles relèvent de l’économie sociale et solidaire ?
L’Économie Sociale et Solidaire au secours des entreprises en difficultés ! Mythe ou réalité ?
Pour s’y retrouver, des experts et des acteurs de l’ESS sont présents sur Radio CRESUS et répondent aux questions qui nous mobilisent :
Qu’est-ce qu’une entreprise défaillante ?
Michel KNOELL, fondateur de CRÉSUS et expert sur la question ainsi que Chervin RAHIMIAN, salarié-doctorant apportent leurs lumières ;
Quel rôle joue la CRESS Alsace dans l’aide aux entrepreneurs ?
Marc BRIGNON, secrétaire général de la CRESS Alsace, nous dit tout sur le Chambre Régionale de l’Economie Sociale et Solidaire d’Alsace ;
Existe-t-il une solidarité entre acteurs de l’ESS en cas de difficultés ?
Patrick KOCHERSPERGER, délégué de l’Union des employeurs de l'économie sociale et solidaire (UDES) et Président de l’association Aide et Intervention, nous apporte un regard sans concession sur l’économie sociale et solidaire.
Les SCOP et les coopératives d’activité et d’emploi sont-elles les remèdes à la défaillance des entreprises ?
Françoise BOISSIERE, Gérante de la société ReFormE REGROUPEMENT FORMATION EMPLOI, représentante de l’Union Régionale des SCOP et Jean François CERF, associé d’ANTIGONE, nous guident sur le chemin des entreprises « nouvelles définition » : sont-elles plus robustes pour éviter le risque de défaillance ?
CRÉSUS remercie l’ensemble des intervenants pour leur contribution à cette émission.
Liens utiles
10 h 30 - Patrick KOCHERSPERGER, délégué de l’Union des employeurs de l'économie sociale et solidaire (UDES) et Président de l’association Aide et Intervention du Haut-Rhin Nord.
CRÉSUS : M KOCHERSPERGER,
Expérience d’une entreprise de l’ESS qui a connu des difficultés
Crédit d’impôts de compétitivité et d’emploi : impact sur les acteurs de l’ESS ?
CRÉSUS : L’économie sociale et solidaire dispose d’outils spécifiques d’accompagnement à la recherche de financement (ADIE, Initiative France, Réseau Entreprendre, BGE, France active,…)
Agrément "entreprises solidaire d'utilité sociale " ESUS
Depuis le 1er juillet 2015, les entreprises de l'ESS peuvent demander un agrément "entreprises solidaire d'utilité sociale " auprès de la préfecture de leur siège social.
Le principal avantage de cet agrément est de permettre aux structures éligibles d'obtenir des fonds issus de l'épargne salariale solidaire et de bénéficier de dispositifs de financement spécifiques de Bpifrance. ( Banque publique D’investissement ).
Il permet également de bénéficier du dispositif local d'accompagnement (DLA) et de quelques avantages fiscaux pour les éventuels investisseurs (ISF-PME et IR MADELIN - volet Solidaire).
Les conditions d'obtention de cet agrément ont été précisées par le décret du 23 juin 2015. L'arrêté du 5 août 2015 fixe le modèle de dossier de demande d'agrément et dans une instruction du 20 septembre 2016.
Les entreprises de l'économie sociale et solidaire (ESS) sont éligibles à l'agrément (ESUS) si elles remplissent les conditions suivantes :
- poursuivre une utilité sociale (soutien à des publics vulnérables, cohésion territoriale ou développement durable), cet objectif devant figurer dans les statuts de l'entreprise,
- prouver que l'utilité sociale impacte le compte de résultat de manière significative,
- avoir une échelle de salaires respectant 2 conditions : la moyenne des rémunérations versées aux 5 salariés ou dirigeants les mieux rémunérés ne doit pas excéder un plafond annuel fixé à 7 fois le Smic et la rémunération versée au salarié le mieux rémunéré ne doit pas excéder un plafond annuel fixé à 10 fois le Smic,
- les titres de capital de l'entreprise ne doivent pas être négociés sur un marché financier.
Certaines structures relevant de l'économie sociale et solidaire bénéficient de l'agrément de droit, en raison de leur activité.
Il s'agit notamment des structures suivantes : entreprises d'insertion ou de travail temporaire d'insertion, associations intermédiaires, ateliers et chantiers d'insertion, organismes d'insertion sociale, services de l'aide sociale à l'enfance, centres d'hébergement et de réinsertion sociale, entreprises adaptées, centres de distribution de travail à domicile, établissements d'aide par le travail (EAT), associations et fondations reconnues d'utilité publique, établissements et services accompagnant et accueillant des enfants et des adultes handicapés.
CRÉSUS : Les acteurs de l’ESS jouent-ils le jeu de la solidarité entre eux, valeur prônée par l’ESS ?
CRÉSUS : Les banques mutualistes et coopératives sont-elles plus enclines à faire du crédit aux entreprises ?
CRÉSUS : De votre expérience, le monde de l’ESS est-il plus sécurisant pour l’entreprise ?
CRÉSUS : Est-ce que cela fait une différence d’être dans l’ESS plutôt qu’en dehors ?
CRÉSUS : Quelles conclusion à la question ; l’ess au secours des entreprises en défaillance ? Mythe ou réalité ?
11 H 00 - Jean François CERF, pour ANTIGONE (associé)
Les coopératives d’activité et d’emploi pour prévenir les risques de défaillance ?
Dans la mythologie grecque, Antigone (en grec ancien Ἀντιγόνη / Antigónê) est la fille d'Œdipe, roi de Thèbes, et de la reine Jocaste. Elle guide son père sur les routes après que celui-ci, ayant réalisé qu'il a tué son père et épousé sa mère, s'est crevé les yeux en se condamnant à une vie d'errance.
CRÉSUS : Qui est ANTIGONE ?
Sur internet moteur de recherche : Antigone| Accompagner les entrepreneurs en collectif
Missions :
- accompagner les entrepreneurs dans la formalisation de leur projet
- dans la réflexion stratégique et les démarches opérationnelles.
- Animer les ateliers collectifs. Développer le réseau de la coopérative et traiter les tâches de gestion courante.
- Ensemble, nous essaierons d’activer tous les leviers pour le développement de votre projet. »
Les coopératives d’activité et d’emploi s’adressent à des personnes
- voulant tester en « grandeur nature » leur projet d’activité économique
- tout en bénéficiant d’un statut protecteur « d’entrepreneur-salarié »
- en étant accompagnés par les salariés de la coopérative CAE)
- et bénéficiant de leur expertise en gestion comptable et administrative
Questions CRÉSUS
- Concrètement, comment cela fonctionne ?
- Quels sont les avantages ?
- Les modalités de mise en œuvre de l’accompagnement ?
- Combien cela va-t-il couter ?
- Pourquoi les CAE sécurisent-elles le parcours des entrepreneurs ?
- Où trouver Antigone ? Adresse / Téléphone
12 h 30 - Reprendre une entreprise en difficulté en SCOP
Françoise BOISSIERE, URSCOP Est - Alsace, Champagne-Ardenne, Lorraine - Union régionale des SCOP
L’économie sociale et solidaire propose aujourd’hui une réponse en cas de défaillance d’entreprise : reprendre l’activité sous forme de SCOP : société coopérative et participative.
Dans ce modèle d’entreprise, les salariés deviennent des associés.
La motivation des salariés : sauver leur propre emploi, préserver un savoir-faire quelque fois ancestral ou sauvegarder une qualité de production unique.
Les avantages :
- Les salariés deviennent associés et ont voix au chapitre dans le direction de l’entreprise
- Des aides financières au démarrage sont versées ( subventions et les aides publiques sont
- L’ ACRE (Aides à la Création et reprise d'Entreprise, est versés aux salariés-associées
- la SCOP est exonérée de charges sociales pendant un temps comme pour toute création de société
- Mais attention ; Lorsque les charges sont à nouveau à payer, il vaut mieux avoir les reins solides.
Françoise BOISSIERE, Gérante de la société REFORM E REGROUPEMENT FORMATION EMPLOI, représentant de l’Union Régionale des SCOP
Formation continue d'adultes, formation continue, la formation interne des administrations publiques la formation professionnelle destinée à des adultes entrés dans la vie active
CRÉSUS :
Françoise BOISSIERE, comment se monte la reprise d’une entreprise par ses salariés
- Quelle est la spécificité d’une SCOP par rapport à une entreprise en SA/SARL classique ?
- Quels financements pour les SCOP ?
- Quel rôle peut jouer l’Union Régionale des SCOP de l’EST pour aider à la reprise ?
- Quel conseil donner pour éviter la défaillance de sa SCOP ?
Le 36ème congrès des SCOP qui a eu lieu les 20 et 21 octobre 2016 à Strasbourg. Un évènement qui a rassemblé 1200 personnes venues de toutes les régions de France
A voir le bilan du Congrès des SCOP sur le site internet : scop2016.coop
Le lundi 21 novembre 2016 de 17 h 30 à 19 h 00 allez à la librairie KLEBER à Strasbourg pour en savoir plus sur les entreprises coopératives, c’est libre et tout public et c’est un des évènements du Mois de l’ESS !
NB : La reprise d'entreprise par les salariés ne concerne pas que des activités déficitaires ou les entreprises défaillantes ou liquidées Le personnel n'est pas uniquement appelé à la rescousse quand l'entreprise va mal
Vers 12h00 - 12h15 - MACIF - ITW de M. Floréal SANCHEZ sur Radio CRÉSUS
Les risques de la non assurance : les réponses de CRÉSUS et de La MACIF
De plus en plus de personnes négligent ou n’arrivent plus à payer leurs assurances obligatoires automobiles ou multirisques habitation, et bon nombre renonce à l’assurance santé.
Rappelons que le nombre d’automobilistes qui roulent sans assurance a augmenté de + de 40% en 6 ans (Selon le Fonds de garantie des assurances obligatoires (FGAO).
Est-ce vraiment risqué de ne plus payer ses assurances ? Quelles peuvent-en être les conséquences ?
La Macif, partenaire de CRÉSUS, vous répond sur Radio CRÉSUS - Invité : M Floréal SANCHEZ de la MACIF.
Question CRÉSUS : CRÉSUS rencontre quotidiennement des personnes qui n’arrivent plus à boucler leurs fins de mois. Pourquoi devraient-elle continuer à payer leurs assurances ?
(Distinguer assurance obligatoire/ facultative)
- Question CRÉSUS : M. SANCHEZ, Est-ce vraiment risquer de ne pas payer ses assurances ? Quelles sont les conséquences en cas de réalisation du risque ? Pouvez-vous donner un exemple concret à nos auditeurs ?
- Pour l’assurance automobile
- Pour l’assurance habitation ( ex : motif résiliation bail)
- Pour l’assurance santé
- Question CRÉSUS : Est-il vrai que ces conséquences peuvent se répercuter sur mes héritiers ?
- Question CRÉSUS : Si je suis en retard de paiement pour mon assurance, quel délai ai-je pour régulariser ma situation avant qu’il ne soit trop tard ?
- Question CRÉSUS : Est-il possible de trouver des assurances adaptés à des revenus modestes ?
- Question CRÉSUS : Quelquefois, les assurances refusent d’assurer une personne en raison de son état de santé. Existe-t-il une réponse pour ces personnes ?
- Précision CRÉSUS : CRÉSUS a crée un programme éducatif budgétaire qui s’appelle DILEMME pour bien comprendre comment fonctionne les assurances et aussi les services bancaires. La MACIF soutient Crésus dans le déploiement de DILEMME : cela permet d’être mieux armé au quotidien et d’avoir les bonnes pratiques en matière d’assurance.
- Question CRÉSUS : En conclusion, quel conseil pour éviter la non assurance ?